Hématome après une chirurgie esthétique

L’hématome post opératoire est une complication rare après la réalisation d’une chirurgie esthétique ou reconstructrice. Cependant, elle reste une des complications principales après une plastie abdominale, un lifting cervico-facial, une augmentation mammaire,…

Avant toute chirurgie, le patient est obligatoirement informé de ce risque.


Qu’est-ce qu’un hématome ?

Trois termes sont souvent confondus par les patients : oedème, ecchymose, et hématome. Il est important de bien comprendre la différence, car ils sont différents et n’ont pas la même gravité.

Un oedème post-opératoire est un gonflement localisé au niveau de la zone opératoire. Sa survenue est liée à la modification des tissus cutanés et sous-cutanés lors de la chirurgie. Il est quasi-systématique après la réalisation d’une chirurgie esthétique et régressera seul très rapidement. Parfois, le chirurgien conseillera la réalisation de massages post-opératoires pour accélérer sa résorption.

Les ecchymoses sont aussi très fréquentes après une chirurgie esthétique. Elles sont liées à la présence de sang dans l’épaisseur de la peau. D’abord bleu ou violet, elles disparaitront progressivement en 1 à 3 semaines. Elles ne présentent pas de gravité et aucun prise en charge particulière. Les ecchymoses sont par exemple très fréquentes après une lipoaspiration.

Comment savoir si on a un hématome ? Un hématome correspond à une accumulation de sang plus ou moins importante au niveau de la zone d’intervention, le plus souvent sous la peau. Il se traduit par différents signes cliniques : gonflement plus ou moins important, sensation de tension, douleur excessive, écoulement important au niveau des dispositifs de drainage…

Oedème et ecchymoses post-opératoires ne sont pas des complications. À la différence de l’hématome qui est une complication rare et qui doit faire l’objet d’une prise en charge adapté.


Quel est la prise en charge d’un hématome post-opératoire ?

L’hématome est une complication rare. Il s’agit tout de même de la principale complication pouvant survenir dans les 48 heures suivant la chirurgie. Le diagnostic repose sur les signes cliniques. Le plus souvent, il n’est pas nécessaire de réaliser un examen complémentaire pour faire le diagnostic. En cas de doute, une échographie voire un scanner sont réalisés.

Le chirurgien aura alors deux options : 

  • S’il s’agit d’un hématome léger sans saignement actif, une surveillance simple est réalisée. La résorption se fera d’elle même.
  • Si l’hématome est plus important, une nouvelle intervention est nécessaire pour stopper le saignement et évacuer la collection de sang. Cette ré-intervention ne changera rien au résultat esthétique final.